Une capitale peut-elle se nicher dans un écrin de verdure ? Oui ! C’est le cas d’Édimbourg, capitale d’Écosse. L’Athènes du Nord, anciennement surnommée « Auld Reekie » (vieille fumeuse), dresse ses toits acérés sur plusieurs vallées. Vous voulez visiter une ville tournée vers la nature ? C’est par ici !
Jour 1 : le plus beau point de vue sur Édimbourg !
Débutez votre tour d’Édimbourg en prenant de la hauteur. Il est possible de monter jusqu’à Arthur’s Seat depuis tous les versants. Cependant, le chemin le plus prisé des randonneurs se situe sur la partie Est, depuis Holyrood Park.
La montée jusqu’au point culminant de la ville, à 251 mètres d’altitude, se fait en 30-40 minutes. L’ascension est un peu plus lente sur la fin, du fait du chemin plus abrupt, mais elle en vaut le coup !
Attention, il y a du vent, beaucoup de vent !
Personne ne sait vraiment d’où vient le nom de la colline.
Arthur’s Seat peut aussi bien faire référence au roi Arthur qu’à une déformation de Archer’s Seat, dérivé du gaélique Àrd-na-Said, qui signifie hauteur de flèches.
La colline, qui abrite un ancien volcan, était en effet un point de défense militaire au Moyen Âge.
Holyrood Park, au pied de Arthur’s Seat
Holyrood Park, également surnommé Parc de la Reine, est le plus grand espace vert d’Édimbourg ! 260 hectares de chlorophylle !
Vous pouvez y faire du footing, laisser votre chien se défouler ou faire des étirements, après votre marche jusqu’à Arthur’s Seat !
Ce parc est situé près de Holyroodhouse, le palais royal, où Elizabeth II se rend parfois ! Avec un peu de chance, vous pourrez même saluer la Reine Elizabeth 2 ! Une raison de plus de flâner au sud-ouest de la vieille ville, située à l’extrémité du centre-ville.
Jour 2 : descendre tout en bas de la ville à Dean Village
À 1 h de marche du point culminant d’Édimbourg, vous pouvez littéralement plonger dans un petit village très mignon, nommé Dean Village.
Qu’il pleuve ou qu’il neige, rien n’arrête les touristes curieux, avides de balades bucoliques !
Prenez la direction de la gare, Waverley Railway Station.
Passez devant la Scottish National Portrait Gallery.
Descendez le long de Prince’s Street.
Bifurquez vers Queen’s ferry road, afin de rejoindre The Dean Bridge.
Loin du brouhaha ambiant, profitez du calme et de la rivière, la Leith, en descendant le long de Miller Row.
Cette longue balade bucolique vous conduit au centre du village.
Jour 3 : du Royal Botanic Garden jusqu’au port d’Édimbourg
Le parc botanique de la capitale écossaise se situe à 2 km du centre-ville. Il est accessible en bus (Lothian Bus N°8, 23 ou 27). Le trajet dure environ 20 minutes.
Le jardin botanique d’Édimbourg est un des plus grands et des plus anciens parcs botaniques d’Europe. Créé en 1670 à Holyrood, il a 300 ans.
Il été transféré à Inverleith afin de préserver les plantes médicinales de la pollution.
Le Royal Botanic Garden, c’est aussi 28 hectares de tranquillité, des écureuils curieux et de vénérables arbres.
Le port d’Édimbourg
Après une promenade bucolique dans le parc, vous pouvez rejoindre, en 35 minutes à pied, le port d’Édimbourg. Il fait partie de Leith le quartier cosmopolite de la capitale.
En cheminant le long de la rivière, vous trouverez, entre autres, The Biscuit Factory.
Il s’agit d’une vieille usine reconvertie en un lieu de fête, galerie d’art à ses heures perdues.
Continuez votre chemin jusqu’au port.
Vous pourrez vous arrêter dans l’adorable pub, The King’s Wark, reconnaissable à sa façade bleue.
La nourriture y est réputée très bonne, et c’est l’occasion de boire une bière au bord de l’eau !
Jour 4 : Princes Street Gardens et The Greyfriars Cemetery
Aujourd’hui, allez donc faire un tour dans les jardins qui séparent la vieille ville de la nouvelle ! Les jardins de Princes Street étalent leurs pelouses sur les vestiges d’un ancien lac.
Les habitants y déversaient leurs eaux usées, faisaient disparaître des cadavres, et s’y ravitaillaient en eau potable…
Cause d’insalubrité dans la capitale, il fut drainé vers 1820.
Situés en bas du château d’Édimbourg, on y admire désormais la Ross fountain, ou on dépense tout son argent, au marché de Noël qui s’y installe, en décembre.
À dix minutes à pied de là, dans la vieille ville, allez explorer le curieux cimetière de Greyfriars.
Mais avant toute chose, passez donc voir la statue de Bobby le chien.
Frotter son museau porte chance.
L’histoire du chien Bobby
Bobby était le meilleur ami d’un policier, John Gray. Ce dernier fut emporté par la tuberculose, en 1858.
La légende raconte que Bobby veilla la tombe de son maître durant quatorze ans, ce qui fait de lui le chien le plus fidèle d’Écosse. À sa mort, une fontaine surmontée d’une statue le représentant, fut érigée en sa mémoire. Il a sa propre sépulture, près de celle de son maître, à Greyfriars.
La même histoire existe dans d’autres pays du monde. Il reste à définir quel chien s’est inspiré de quel chien.
Le cimetière Greyfriars et ses sombres histoires
Le Greyfriars Cemetery, lui, renferme une autre histoire, beaucoup plus sombre. Celle des covenantaires.
Issus d’un mouvement religieux et persécutés par un certain Bloody MacKenzie au 17e siècle, nombre de ces croyants moururent dans des conditions de détention déplorables, tout près du cimetière et y furent enterrés.
C’est sans compter sur la convoitise de pilleurs de tombe qui venaient prélever quelques cadavres des prisonniers pour les revendre à l’École de médecine d’Édimbourg. C’est pourquoi on voit des cages sur certaines tombes.
Le cimetière de Greyfriars accueille aussi la dernière demeure du sanguinaire Sir MacKenzie.
Rendu fou par sa propre cruauté, il n’aurait jamais trouvé le repos éternel et hanterait le cimetière.
Bouhhh, après cela, vous avez mérité une bonne bière !
Allez donc découvrir les pubs incontournables d’Édimbourg !
Ce(tte) œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
Beau reportage et l’histoire du chien est émouvante!
Oui, j’adore l’histoire du toutou. Depuis, on m’a aussi raconté celle de Hachikō, un chien japonais qui, après la mort de son maître, l’a attendu régulièrement, pendant près de 10 ans, à la gare, après la mort de ce dernier. Il a aussi sa statue. Le chien, meilleur ami de l’être humain ♥ !