Quels sont les incontournables de Naples ? Ca vaut le coup cette ville ? Naples, c’est loin lorsqu’on quitte Rome ? Non. La Campanie, c’est à 2 h de train, amore ! J’y suis allée une première fois en 2017 et j’ai raté tellement de choses. Il allait sans dire que je voulais absolument y retourner, cette fois-ci (2024) avec Mymy, une copine folle de l’Italie, elle aussi.
Entre le Vésuve, Pompéi et les images des livres d’Elena Ferrante, entre pickpockets, palais et motorini, on s’est frayé un passage dans la capitale de la Margherita, !
L’incontournable Rione Sanità, quartier populaire de Naples
Si vous souhaitez connaître le Naples de polar (plus sale et délabré qu’ailleurs dans la ville), vous pouvez réserver un airbnb ou booking dans le quartier Rione Sanità, pas trop trop loin de l’aéroport.
C’est souvent crade, ça fait mal famé, oui, mais on y déambule avec curiosité.
Les gens plus organisés que moi ne rateront pas le Palazzo dello Spagnolo et le street art…, que j’ai essayé de découvrir le soir. Ce n’est pas très recommandé, certes, mais il ne m’ait rien arrivé car non, il n’est pas dangereux de se balader seule à Naples, même si on évite les risques inutiles !
Notez que quel que soit le quartier, même si c’est un peu moins le cas dans le Vomero, il y aura des tonnes de motorini, des voitures dans tous les sens, du bruit, du bruit et la pollution qui vous prend à la gorge quand le soleil luit. Tout ce joyeux bazar semble dangereux et désorganisé, mais détrompez vous… les napolitains font peut-être peur au volant, mais ils maîtrisent la conduite mieux que personne. Mais que voulez vous, c’est Naples !
Incontournables quartier Museo et musée archéologique de Naples
Allez visiter le plus grand musée archéologique d’Europe, plein de mosaïques, d’objets pompéiens et marrez vous devant l’art patriarcal (voir après les mosaïques).
Vous échapperez à la pollution des scooters et voitures. Quelques heures de calme et de climatisation fort appréciable (en été).
« Art » patriarcal ancien
Le contenu du Gabinetto segreto, muré du temps de Mussolini :
Retour plus poétique au Caffe letterario du coin, avec Matilde, chatte qui squatte les chaises…
Se loger proche du quartier Museo ?
Rejoignez la Controra ! Une chouette auberge de jeunesse, que j’ai faite en 2017, quasi parfaite, au centre de Naples (station de métro : Salvator Rosa).
La Controra est un ancien couvent, avec jardin. L’accueil y est chaleureux et tout est fait pour le confort des voyageurs.
L’auberge compte un bar, où l’on peut acheter un délicieux repas le soir, avec un verre de vin, le petit-déjeuner gratuit et bien fourni, et cerise sur le gâteau, des dortoirs spacieux, avec des lits superposés CONFORTABLES !
J’insiste sur ce mot, CONFORTABLE. À mon sens, cela veut dire que chaque lit, en hauteur, ou à même le sol, possède sa lampe murale ainsi que des prises électriques/USB à disposition. Chaque couchage est également protégé par des barreaux, qui offrent au voyageur la possibilité d’étendre sa serviette de bain, pour qu’elle sèche, ET pour avoir plus d’intimité. En effet, c’est long les voyages où l’on partage des dortoirs, à 8 ou plus, sans avoir son petit
coin à soi !
Les chambres sont également climatisées et chacun peut mettre ses affaires sous clé, dans un casier privé. Bref ! Une super auberge qui me changerait de celle où j’avais séjourné à Rome.
Et Booking ou Airbnb ?
Vous pouvez aussi choisir de vous loger, pour plus cher, en Airbnb ou via Booking, du côté de la via Dante ou Toledo, notamment. Vous ne serez pas loin du port pour prendre le bateau pour Ischia, Capri ou Procida…
Dans ce cas, ne réservez qu’avec un.e hôte.sse qui a beaucoup de commentaires 🙂
Cela vous évitera les mensonges, les fenêtres borgnes non signalées et autres surprises dont on se passe volontiers pour un court séjour. Ce fut notre cas. Notre logement, loué auprès d’une nouvelle hôte (avec 1 commentaire), dans le Rione Sanità était irrespirable. Nous sommes parties bien vite pour un Booking via Dante ou Toledo, avec cette fois-ci un hôte charmant, présent et qui avait cumulé plein de commentaires positifs sur son logement. Pas de lézard, cette fois-ci.
L’immanquable Lungomare de Naples
Très longue et agréable balade, de préférence au soleil, pour regarder les italiens défiler sur leur scooter (ok la pollution, c’est plus difficile), avec leur passager, à l’arrière, toujours sur son téléphone portable. La désinvolture napolitaine…
Vous trouverez un café, ici ou là, où vous poser, la mer à contempler.
Après, vous pouvez manger une pizza chez Sorbillo, sur le port. Il a ouvert plein de nouvelles pizzerias depuis 2017 et elles sont bien sûr excellentes.
Allez voir les ruelles du Centro Storico de Naples !
C’est sombre, c’est plein de détails, de monde, de bruit, mais c’est charmant.
Allez voir la Piazza Dante. Avec un peu de chance, vous pourrez chiner, entre vieilles cartes postales d’un autre temps, livres insolites et vieux carnets, sous le regard insondable de Dante Alighieri.
Allez voir la Piazza del Plebiscito. À la fin de la Via Toledo, juste après Piazza Trieste et Trento, cette grande place fait 25 000 pieds carrés et accueille souvent des événements, des manifestations ou encore des concerts de musique classique.
Le soir, retournez manger une Margherita, chez Sorbillo, mais dans sa pizzéria d’origine cette fois !
Naples et ses incontournables quartiers espagnols
Continuez vers les typiques quartiers espagnols (quartieri spagnoli), au cœur de Naples, au pied des collines du Vomero.
Vous tomberez régulièrement sur des immeubles délabrés et sur le Poubelle la vie permanent de l’Italie du Sud.
Dans les quartiers espagnols, on découvre la Naples populaire, faite de linge propre suspendu, entre les fenêtres des immeubles qui se font face, les murs recouverts de tags, encore du street art, des motorini qui foncent à toute berzingue, dans les ruelles étroites et escarpées, qui font jusqu’à 2 km de long !
Les quartiers espagnols, avec leur air insalubre et sinistré, sont plutôt à voir en journée. Ils avaient une sale réputation, en 2017 encore, lors de mon premier passage. Depuis quelques années, c’est mieux : plein de restaus ont fleuri et on y mange la pizza frite.
PS : on les appelle les quartiers espagnols, car des soldats espagnols furent regroupés, sur une pente, au-dessus de la Via Toledo, via un roi espagnol qui régna sur Naples.
L’incontournable Vomero dans les hauteurs de Naples
Vomero, c’est le quartier chic Napolitain, offrant une vue imprenable sur toute la baie de Naples. Je l’ai raté en 2017. Je me suis empressée d’y aller avec Mymy en 2024 !!!
Passage en 2024 peu après que les champs phlégréens aient frémi…
Le métro Napolitain
Le métro napolitain vaut lui aussi le détour, notamment la station de Toledo.
C’est l’une des Stations de l’Art, du métro napolitain. Elle est considérée comme étant une des plus belles d’Europe. Éclairée par de grandes lucarnes, elle étale deux grandes mosaïques, dans le style pompéien.
En descendant les escaliers roulants, voilà que vous vous immergez dans la galerie de la mer…
En plus beau :
Partout ailleurs dans les couloirs du métro napolitain :
Naples, pour les fans de la saga d’Elena Ferrante
Les lecteurs d’Elena Ferrante auront sans doute envie de marcher sur ses traces ! Pour cela, il faut quitter le centre-ville pour se rendre, par exemple, dans le quartier Rione Luzzatti. D’après des journalistes qui ont enquêté, il s’agirait, selon toute vraisemblance du quartier où l’écrivaine passa son enfance.
Autant vous le dire tout de suite, ce quartier est plus proche de la cité, c’est-à-dire composé de barres d’immeubles, construites à toute vitesse au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et gangréné par la Camorra. Proche du centre-ville, mais aussi perdu entre les rails de chemin de fer et des terrains vagues.
On retrouve la « biblioteca communale Andreoli » et la « Sagra Famiglia », l’église citée dans le roman. Il va sans dire que l’église est le seul élément à peu près photogénique du quartier !
Continuez vers Corso Emmanuele, un quartier chic, sur les hauteurs de la ville, où l’héroïne passe une soirée, sur invitation d’une de ses professeurs, Mme Galiani. À 20 minutes à pied de là, allez donc voir le quartier de Via Tasso, dans lequel Elena Greco revient s’installer, avec vue sur la mer et le Vésuve… et coin de décharge publique.
Après tous ces kilomètres dans les pattes, vous aurez sans doute envie de revoir le bord de mer. Faites donc, et finissez votre tour avec la Piazza dei Martiri, une place triangulaire, où des lions géants veillent sur deux palais monumentaux. C’est sur cette place que les Solara achètent une boutique, dans le tome 2.
Un beau voyage, bien illustré!
Merci 🙂 Marie-Christine !