Quels sont les incontournables de Naples ? Ca vaut le coup cette ville ? Naples, c’est loin lorsqu’on quitte Rome ? Non. La Campanie, c’est à 2 h de train, amore ! Entre le Vésuve, Pompéi et les images des livres d’Elena Ferrante, frayez-vous un passage dans la capitale de la Margherita, entre pickpockets, palais et motorini !
Naples et ses incontournables : loger pas cher à la Controra
Rejoignez la Controra, une chouette auberge de jeunesse, quasi parfaite, au centre de Naples, aux alentours d’Avvocata (station de métro : Salvator Rosa).
La Controra est un ancien couvent, avec jardin.
L’accueil y est chaleureux et tout est fait pour le confort des voyageurs.
L’auberge compte un bar, où l’on peut acheter un délicieux repas le soir, avec un verre de vin, le petit-déjeuner gratuit et bien fourni, et cerise sur le gâteau, des dortoirs spacieux, avec des lits superposés CONFORTABLES !
J’insiste sur ce mot, CONFORTABLE. À mon sens, cela veut dire que chaque lit, en hauteur, ou à même le sol, possède sa lampe murale ainsi que des prises électriques/USB à disposition. Chaque couchage est également protégé par des barreaux, qui offrent au voyageur la possibilité d’étendre sa serviette de bain, pour qu’elle sèche, ET pour avoir plus d’intimité. En effet, c’est long les voyages où l’on partage des dortoirs, à 8 ou plus, sans avoir son petit
coin à soi !
Les chambres sont également climatisées et chacun peut mettre ses affaires sous clé, dans un casier privé. Bref ! Une super auberge qui me changerait de celle où j’avais séjourné à Rome.



L’incontournable bord de mer de Naples, il lungomare…
Après une balade le long de la mer, et l’incontournable « croisette », Chiaia et le port de plaisance, les plus courageux iront contempler la baie de Naples, depuis la colline du Vomero. Vomero, c’est le quartier chic Napolitain, offrant une vue imprenable sur toute la baie de Naples.


Les ruelles du Centro Storico de Naples : à ne pas manquer !
Rendez vous ensuite dans le centre historique de Naples.
Allez voir la Piazza del Plebiscito. À la fin de la Via Toledo, juste après Piazza Trieste et Trento, cette grande place fait 25 000 pieds carrés et accueille souvent des événements, des manifestations ou encore des concerts de musique classique.
Une autre place célèbre est la Piazza Dante. Avec un peu de chance, vous pourrez chiner, entre vieilles cartes postales d’un autre temps, livres insolites et vieux carnets, sous le regard insondable de Dante Alighieri.
Le soir, allez manger une Margherita, chez Sorbillo, pizzaiolo engagé !

Naples et ses 450 églises
Naples, c’est près de 450 églises, et ce n’est pas pour rien qu’elle était surnommée, autrefois, « la città delle cinquecento cupole ». Environ la moitié des édifices religieux sont fermés, en raison d’un état de délabrement inquiétant, voire irréversible.
Naples maintient tant bien que mal les églises situées sur les axes les plus touristiques, comme Via dei Tribunali, par exemple. Mais des palissades cachent la misère de ces édifices en fin de vie.
La ville permet cependant à des associations, en tout genre, de nettoyer, restaurer et de s’approprier les lieux de culte délabrés, pour en faire ici un gymnase, là un marché d’artisanat, ou encore … une pizzeria (chiesa-pizzeria).
Quelques églises à ne pas manquer :
- la chapelle Sansevero, au centre de Naples, avec son Christ voilé, une sculpture en marbre, de Giuseppe Sanmartino (1753), saisissante de réalisme ! D’autres sculptures incroyables sont à découvrir comme « Désenchantement » (Disinganno) ou d’autres œuvres représentant des vertus : la maîtrise de soi, la propriété…
- La Chiesa di San Giovanni a Carbonara, une église remplie de statues.



Naples et ses incontournables quartiers espagnols
Continuez vers les typiques quartiers espagnols (quartieri spagnoli), au cœur de Naples, au pied des collines du Vomero.
On y découvre la Naples populaire, faite de linge propre suspendu, entre les fenêtres des immeubles qui se font face, les murs recouverts de tags, le street art ou encore des motorini qui foncent à toute berzingue, dans les ruelles étroites et escarpées, qui font jusqu’à 2 km de long !
Les quartiers espagnols, avec leur air insalubre et sinistré, sont à voir en journée. Dès la nuit tombée, ils deviennent, depuis des siècles, le théâtre de la prostitution et le terrain de jeu du crime organisé. Pour autant, rassurez vous, il n’est pas dangereux de voyager seule à Naples !
On les appelle les quartiers espagnols, car ils furent tout spécialement construits pour les soldats de Pierre de Tolède, vice-roi espagnol, qui régna à Naples vers 1530. Chargés de défendre Naples contre les envahisseurs sarrasins et français, et de faire régner l’ordre dans la ville, les soldats espagnols furent regroupés, sur une pente, au-dessus de la Via Toledo.



Le métro Napolitain
Le métro napolitain vaut lui aussi le détour, notamment la station de Toledo. C’est l’une des Stations de l’Art, du métro napolitain. Elle est considérée comme étant une des plus belles d’Europe. Éclairée par de grandes lucarnes, elle étale deux grandes mosaïques, dans le style pompéien. En descendant les escaliers roulants, voilà que vous vous immergez dans la galerie de la mer…



Naples, pour les fans de la saga d’Elena Ferrante
Les lecteurs d’Elena Ferrante auront sans doute envie de marcher sur ses traces ! Pour cela, il faut quitter le centre-ville pour se rendre, par exemple, dans le quartier Rione Luzzatti. D’après des journalistes qui ont enquêté, il s’agirait, selon toute vraisemblance du quartier où l’écrivaine passa son enfance.

Autant vous le dire tout de suite, ce quartier est plus proche de la cité, c’est-à-dire composé de barres d’immeubles, construites à toute vitesse au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et gangréné par la Camorra. Proche du centre-ville, mais aussi perdu entre les rails de chemin de fer et des terrains vagues.
On retrouve la « biblioteca communale Andreoli » et la « Sagra Famiglia », l’église citée dans le roman. Il va sans dire que l’église est le seul élément à peu près photogénique du quartier !
Continuez vers Corso Emmanuele, un quartier chic, sur les hauteurs de la ville, où l’héroïne passe une soirée, sur invitation d’une de ses professeurs, Mme Galiani. À 20 minutes à pied de là, allez donc voir le quartier de Via Tasso, dans lequel Elena Greco revient s’installer, avec vue sur la mer et le Vésuve… et coin de décharge publique.
Après tous ces kilomètres dans les pattes, vous aurez sans doute envie de revoir le bord de mer. Faites donc, et finissez votre tour avec la Piazza dei Martiri, une place triangulaire, où des lions géants veillent sur deux palais monumentaux. C’est sur cette place que les Solara achètent une boutique, dans le tome 2.

Voir Naples ou Mourir : les curiosités locales
Les souterrains de la ville vous permettent de découvrir différentes époques de l’histoire napolitaine. Inscrivez-vous à un tour, en italien ou en anglais.
Les catacombes de San Gennaro. Elles abritent une basilique souterraine, le plus vieux portrait de San Gennaro, ainsi que des fresques et des portraits.
Le Théâtre San Carlo est à visiter absolument ! Une salle de concert à couper le souffle. Juste magnifique ! l’intérieur est absolument parfait !
Et vous, que voulez vous voir à Naples ?

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Un beau voyage, bien illustré!
Merci 🙂 Marie-Christine !