Après de riches aventures à Palerme, direction l’Ouest de la Sicile, dans les villages perchés, à 1h de là. Erice et Salemi font partie des plus belles bourgades, dans les hauteurs. Vieilles pierres, humidité et fantômes s’y bousculent !
La réserve naturelle de Zingaro
Sur le chemin des villages perchés, nous avons fait un petit arrêt à Scopello, un vieux bourg très charmant, surplombant la Méditerranée, et rattaché à la ville de Castellammare del Golfo.
Nous avons pu explorer un petit bout de la réserve de Zingaro, un joyau de nature protégée, et ce depuis 1981. Elle abrite des espèces d’oiseaux et une flore extrêmement variés.
Nous avons continué, tranquillement jusqu’à notre airbnb, à Trapani, une jolie ville tranquille, entre mer et montagne, connue principalement pour ses salines.
A l’extrême Ouest de la Sicile, Trapani est la ville la plus proche de l’Afrique, géographiquement parlant.
Le lendemain, nous partions pour Erice, via des chemins plutôt cabossés…
Erice, village perché dans le brouillard…brrr
Erice se situe à 30 minutes de Trapani, via des routes douteuses. C’est une très jolie ville médiévale, d’environ 500 habitants, située à plus de 750 mètres de hauteur. Elle fait environ 300 mètres de largeur, ce qui n’empêche pas des pentes considérables.
Erice possède de vieilles pierres, de jolies ruelles pavées et un des plus beaux belvédères du coin. Mais alors qu’on nous promettait une ville très touristique, il n’y avait…pas un chat ! Nous étions en décembre, certes.
Si vous y faites un tour, sachez que les voitures ne peuvent circuler dans ses ruelles. Il faut se garer à l’entrée de la ville sur un parking et tout faire à pied.
La ville a été surnommée « ville aux 100 églises » et était également le centre d’un culte voué à Aphrodite, déesse de la fécondité.
On trouve de superbes panoramas, autour du château, en haut de la falaise. Le belvédère, autour, offre une vue grandiose sur Trapani, les îles Egades et San Vito Lo Capo.
Nous étions en visite à Erice en plein mois de décembre et il faisait froid et humide. Nous avons inévitablement fini par nous abriter dans le seul café ouvert du village, à cette saison. Il y faisait presque aussi froid que dehors, mais c’était mignon. Tenu par des personnes âgées. Au menu : chocolats chauds et de petites friandises délicieuses, typiques.
Salemi et son musée de la mafia créé par un type louche
Nous avons ensuite continué jusqu’à la très mignonne Salemi, un jour ensoleillé. On espérait visiter le musée de la mafia ! Pas de chance…c’était la Saint-Nicolas. Des musiciens, des gens costumés arpentaient la ville, joyeux. Moi, j’étais folle de rage : la peste soit ce receleur de bonbons et brioches !
Ma rage fut noyée dans l’œuf, un peu plus tard, lorsque nous apprîmes, je ne sais comment, que ce musée appartenait à un copain de…Berlusconi.
Pour l’anecdote, donc, Vittorio Sgarbi, amateur d’art et proche de Berlusconi, était à l’origine du musée de la mafia. Il était accessoirement maire de la ville de Salemi, entre 2008 et 2012.
Il fit donc naître ce musée, et …fut démis de ses fonctions en 2012, en raison de soupçons d’infiltrations mafieuses, au sein de la commune…
La ville fut placée sous tutelle de l’Etat !
Ironique, non ?
Salemi fut partiellement reconstruite, après un tremblement de terre, en 1968. Elle surplombe une vallée riche, où se mêlent vignobles, oliveraies et amandiers.
Suite et fin de nos aventures en Sicile du côté de la Sicile Africaine…