Si vous cherchez des conseils de voyage en Nouvelle-Zélande, sur la culture maorie, notamment, vous êtes bien tombés ! Voici un avis sur les villages maoris à visiter, autour de Rotorua, à 230 km d’Auckland, sur l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande. Un conseil : laissez tomber le folklore des villages reconstitués de Tamaki village, Mitai village ou encore Ohinemutu village.
Allez donc faire un tour au village de Whakarewarewa, à Rotorua !
Village maori Whakarewarewa :
Whakarewarewa, un village maori plus authentique que les autres ?
Dans une odeur de soufre et au milieu des sources naturelles bouillonnantes, on découvre la vie traditionnelle maorie (balnéothérapie, cuisson des plats, artisanat). Le village est renommé pour son activité géothermique. Le geyser Pohutu, par exemple, connaît des éruptions plusieurs fois par jour.
D’après les dires de notre guide, les habitants du village entretiennent et utilisent toujours, partiellement, les sources d’eau chaude naturelles pour cuisiner, se laver ou chauffer leurs maisons. Entre traditions et accueil touristique (danses traditionnelles maories), ce village se révèle plutôt authentique.
Fumée des sources chaudes de Wakarewarewa :
Où manger le Hangi, star de la cuisine maorie ?
À Whakarewarewa même, pardi !
Attention, prévoyez bien votre tour.
Le Hangi est plus qu’un plat ! C’est aussi un mode de cuisson qui requiert 4 à 6 h d’attente ! Ce que vous voyez cuire devant vous, durant les démonstrations, n’est pas ce que vous mangerez !
Manger local et maori à Whakarewarewa :
C’est quoi la recette du Hangi ?
Les cuisiniers placent les aliments (viande et légumes) dans différents paniers et les enveloppent de linges humides ou de feuilles d’aluminium. Ils les déposent dans un four naturel, c’est-à-dire une fosse prévue à cet effet. Ils mettent, au préalable, dans ce trou, quelques braises, un peu de terre et des pierres volcaniques.
Cette cuisson, très saine, donne au plat un goût fumé délicieux qui rehausse le goût des viandes utilisées (agneau, poulet) et de la kumara, la patate douce de Nouvelle-Zélande.
Culture et traditions maories
Notre guide nous captive en nous racontant l’histoire des Maoris, leurs coutumes, l’architecture des lieux ou encore leur religion.
Danses traditionnelles maories
On assiste à Whakarewarewa à quelques danses traditionnelles maories, pour notre plus grand bonheur… de touristes.
On nous fait également une démonstration du très célèbre haka, la danse guerrière la plus attendue de tous. Originellement, c’est une chorégraphie que les premiers habitants de l’île dansaient à l’occasion de cérémonies, en guise de bienvenue, ou avant de combattre. Ce n’est qu’une des nombreuses danses maories.
On apprend que chaque mouvement correspondrait à un mot des chansons, entonnées par le groupe.
Danses traditionnelles maories :
Architecture des habitations maories
Nous sommes restées papoter avec un autre guide, qui nous a conduites dans l’envers du décor, où une de ses collègues était en train de tresser les fibres d’une plante (“harakeke” en Māori, « New Zealand flax », en anglais). Ces fibres, particulièrement résistantes, sont encore employées pour consolider et fixer la structure de certaines constructions, dans le village. Malheureusement, nous n’avons pas pu admirer les autres arts maoris, tels que la sculpture et le tatouage.
Whakarewarewa, le village maori qui avait 200 ans
Primo, on se rend facilement à pied du centre-ville de Rotorua jusqu’à Wakarewarewa.
Ensuite, Whakarewarewa, village ancestral des Tūhourangi Ngāti Wāhiao, a retourné l’affaire du tourisme à son avantage, 200 ans auparavant, dès les débuts du tourisme en NZ, aussi connue sous le nom d’Aotearoa, le « pays du long nuage blanc ».
Sophia Hinerangi, première guide touristique de Wakarewarewa
Sophia Hinerangi, née d’une mère maorie et d’un père écossais, était la principale guide touristique des terrasses naturelles, blanches et roses, du lac Rotomahana. En 1886, le mont Tarawera entre en éruption et enseveli les terrasses.
10 ans plus tard, elle est nommée gardienne de la réserve thermale de Whakarewarewa. Elle commence son travail de guide au village en 1896 et encourage les femmes maories Tuhourangi à devenir, à leur tour, guides touristiques dans la région et à en faire une activité lucrative. C’est pourquoi on entend certains guides déclarer que leurs familles sont installées à Whakarewarewa depuis des générations.
D’où viennent les Maoris ?
Les Maoris, ont quitté Hawaiki, une île située sur leur terre natale, en Polynésie, il y a plus de 1000 ans. Ils sont arrivés en Nouvelle-Zélande où ils sont devenus les Tangata whenua, c’est-à-dire « le peuple originel de la Nouvelle-Zélande ».
À leur arrivée au pays des kiwis, les Maoris ont dû apprivoiser une terre très différente de celle qu’ils connaissaient en Polynésie. C’est pourquoi la forêt est devenue un élément vital pour eux. Elle leur a permis de se nourrir, de s’abriter et disposait de nombreuses ressources pour survivre.
Dans la culture maorie, chaque plante joue un rôle précis, qu’elle serve de matériau de construction, pour la cuisine ou pour la santé.
Dieux Maoris et nature
Les Maoris ont de nombreux dieux, issus de la nature : dieu de la terre, dieu de la mer, du ciel….
Tane Mahuta représente, par exemple, le dieu de la forêt. C’est grâce à lui que naît le monde, lorsqu’il sépare de force sa mère, Papatuanuku (la terre) et son père, Ranginui (le ciel). En les éloignant l’un de l’autre, lui, le dieu de la forêt, et donc des arbres, fait jaillir la lumière et la vie.
Les Maoris représentent actuellement 15 % de la population néo-zélandaise. Cette société, composée de 4 millions de personnes, est divisée en 46 tribus (iwi). Ces tribus se répartissent elles-mêmes en groupes familiaux élargis (whanau). La langue des Maoris s’appelle le Te Reo Maori et fait partie des langues officielles de Nouvelle-Zélande.
Si vous ne montez pas jusqu’à Rotorua et demeurez à Wellington, le temps de votre séjour, visitez le passionnant musée Te Papa Tongarewa.
Le Musée Te Papa Tongarewa à Wellington
Tongarewa signifie, en maori, « boîte aux trésors ».
Ce musée, chargé d’histoire, raconte, entre autre, les grandes migrations polynésiennes ainsi que la colonisation du territoire néo-zélandais par les Maoris. Le musée s’étend également sur l’aspect multiculturel du pays, la faune et la flore néo-zélandaise, la colonisation européenne, les tremblements de terre.