Vous cherchez des idées d’itinéraire et quel budget consacrer pour voyager au pays des Kiwis ? Voici le mien, de l’île du sud, vers le nord de la Nouvelle-Zélande. Après un séjour en Australie, j’ai visité le pays du long nuage blanc en quelques semaines. Dans cet itinéraire, je vous présente mon parcours, de Christchurch à Auckland.
Pays des Kiwis (île sud) : Christchurch, la ville qui se réinvente
Trentenaire en désordre comme je l’étais, malgré de belles pérégrinations en Australie, j’ai logiquement atterri dans une ville dévastée par plusieurs tremblements de terre (2010, 2011, 2016). Christchurch est la troisième plus grande métropole au pays des Kiwis.
La conductrice du bus, entre l’aéroport et le centre-ville, m’a expliqué que ces séismes inattendus avaient généré beaucoup d’anxiété (dépressions, stress post-traumatique) parmi les habitants restés sur place. La ville, en reconstruction depuis plusieurs années déjà, travaille à égayer et redonner de la couleur aux zones sinistrées. Œuvres d’art, graffitis…en veux-tu, en voilà !
Ils sont allés jusqu’à créer la Jailhouse, une auberge de jeunesse dans une ancienne prison. J’y ai logé : les cellules sont très confortables.
Prix d’une nuit à la Jailhouse : environ 19 euros dans les dortoirs de 10, environ 45 euros dans une cellule partagée à deux.
Je me suis déplacée, tout le long du pays avec la compagnie de bus Intercity (https://www.intercity.co.nz/t).
Prix d’un FlexiPass en déplaçant en bus
J’ai acheté un FlexiPass pour 45 heures de voyage, dans un premier temps, pour environ 365 dollars soit 220 euros. Ensuite, j’ai concocté mon itinéraire au gré de mes envies, des recommandations que j’avais reçues d’amis et de backpackers qui étaient déjà passés par là. J’en ai eu pour environ
Mon itinéraire a été le suivant (avec beaucoup de difficultés à faire des choix) :
Sur l’île du sud
- Katepo,
- Wanaka,
- Lake Matheson, Fox Glacier,
- Nelson Abesl Tasman Park,
- Pancake Rocks
Sur l’île du nord :
- Rotorua,
- Taupo,
- Wellington,
- Auckland
Pays des Kiwis (île sud) : Wanaka et Abel Tasman Park
Parmi mes premiers arrêts sur l’île du nord, donc, je tiens à vous parler d’un superbe lac, dans la ville de Wanaka.
Cette ville est avant tout une station balnéaire, en été comme en hiver. On peut y faire de nombreuses activités de plein air. J’ai pu vagabonder et manquer de me casser la figure mille fois en VTT, sur les petits chemins abrupts qui bordent l’étendue d’eau wanakaise. C’était très paisible et très beau.
L’auberge de jeunesse plutôt chouette donnait sur le lac. Je me suis fait un ami chat, avec lequel nous prenions plaisir à contempler le lac, le matin, en buvant le thé.
Il y avait pas mal de randonnées à faire aux alentours, mais pas de chances, on était en période de “pest control”. Je n’ai donc pas pu me rendre sur tous les sites qui m’intéressaient, car cela coïncidait avec l’extermination de je-ne-sais quelles espèces animales “nuisibles”.
Animaux de Nouvelle-Zélande : Kiwi ou Weka ?
À force d’en entendre parler, c’est devenu une obsession : je voulais voir des kiwis, les oiseaux sans ailes. Malheureusement pour moi, le volatile vit surtout la nuit.
De Nelson au Nelson Abel Tasman National Park, je pensais que la chance serait peut-être de mon côté. J’étais fort mal renseignée. En effet, c’est un Weka qui vint à moi.
Le malicieux cousin de l’oiseau et du poulet-sans-ailes me suivit longtemps, un jour de randonnée au parc Abel Tasman.
Intriguée et un peu inquiète devant cette filature improvisée par plus petit que moi, je me retournais de temps à autre. Le Weka était toujours sur mes talons. Je me demandais ce que la taquine et étrange bestiole me voulait. Il semblerait qu’elle ait reniflé, de loin, mon repas du midi, ou que j’ai été particulièrement “brillante” ce jour-là.
Le weka est, en effet, attiré par les objets brillants (comme moi^^) et par les fruits aux couleurs vives. “A very cheeky one!” (un animal très effronté), me dit un couple croisé sur le chemin. L’énigmatique créature ne me lâchait pas d’une semelle.
Et vous, plutôt kiwi ou weka ? Passez le test !
Wellington (île du nord), la ville agitée où le Parlement reste droit
Passée sur l’île du nord, je séjournais quelques jours chez une connaissance néo-zélandaise, à Wellington.
Grande marcheuse, ma guide improvisée me fit monter en haut du mont Victoria, sympathique marche que l’on peut commencer depuis le centre-ville.
Le week-end venu, nous partîmes en randonnée avec des amis à elle, le long de la barrière de Zealandia (un parc naturel). Je crachais mes poumons et les suivais comme je pouvais, sur un chemin extrêmement pentu. C’était dur, mais un bon entraînement en vue des aventures à venir.
Wellington est la deuxième ville la plus peuplée du pays des Kiwis, avec un peu plus de 412 000 habitants. Elle a fait partie du classement des villes les plus agréables à vivre du monde. C’est le centre politique de l’île, là où siègent les institutions parlementaires et ministères.
J’en profitais pour visiter le Parlement néo-zélandais.
La visite se concluait au sous-sol par la découverte du système para-sismique. En effet, Wellington a subi quelques séismes dans les années 1800 (jusqu’à une magnitude de 8,2, sur l’échelle de Richter).
Une faille majeure traverse le centre de la ville. C’est pourquoi les bâtiments du gouvernement, auparavant entièrement construit en bois ont été restaurés en 1996. Suite à cette restauration, on peut voir au sous-sol du Parlement des espèces de plots faits de caoutchouc et d’acier, avec un peu de plomb en guise de garniture. Le plomb ramollit lorsqu’une pression importante s’exerce dessus et cela permet d’absorber une grande partie de l’énergie du séisme.
Passionnante visite du parlement, un lieu potentiellement agité donc, mais qui ne rivalisera jamais avec les bizarres occupants du Parlement Européen, plus proche de chez nous !
Ensuite, direction le musée local, le Te Papa Tongarewa, pour en savoir plus sur l’histoire des Maoris et du pays.
Randonnée Tongariro Alpine Crossing près de Taupo
Ma destination suivante, c’était Taupo.
Taupo, c’est le lac le plus large de l’île des Kiwis. Je réservais ma navette pour faire la fameuse randonnée de Tongariro. Départ à 6 h du matin, ça piquait.
Endormie dans le bus, je répondais poliment au monologue d’un vieil Australien. Très vite, il me parla des étrangers qui envahissaient l’Australie et insistait sur le fait que c’était un gros problème. Il pensait que nous avions la même problématique en Europe. Son cœur penchait visiblement très à droite. Bouh !
Mon réveil très matinal, le discours puant et l’haleine peu fraîche du vieux bougre, à quelques centimètres de moi, commençaient à me mettre sacrément de mauvais poil. J’avais hâte d’arriver.
Enfin, nous parvînmes à destination et je pus m’élancer, à la conquête d’une des plus belles randonnées du monde. C’était parti pour 6 à 8 h de marche, sur 19,4 km. Cette randonnée se fait en « aller simple ». On part d’un parking et la navette vous récupère sur un autre parking.
Les sentiers de cette marche sont extrêmement bien balisés. On trouve de nombreux panneaux indicatifs. En revanche, même durant les mois les plus chauds, les températures peuvent être très fraîches en altitude, voire même négatives. Il faut donc s’y rendre bien équipé. Prévoyez des chaussures de marche, une veste imperméable, des lunettes des soleil ainsi que de la crème solaire, des gants et un bonnet.
La traversée de Tongariro
Je m’étais fait les jambes à la randonnée précédente et je ne souffrais pas trop cette fois. Comme promis, de superbes paysages. Mes bâtons de marche n’étaient pas de trop.
Le point culminant de cette balade s’élève à 1886 m de hauteur. On passe près du volcan Ngauruhoe où l’on découvre de magnifiques points de vue sur ce « monument ».
On aborde également le Red Crater, qui se distingue, comme son nom l’indique par une roche très rouge.
Lorsque l’on commence à redescendre, les magnifiques Emerald Lakes (Lacs Émeraude) et leurs nuances bleu-vert sautent aux yeux. Le sentier devient abrupt et on observe la fumée s’élever du sol. La balade se poursuit aux abords du Blue Lake (Lac Bleu), et on en finit plus de redescendre vers le parking Ketetahi.
Amoureuse de la marche, j’en eu quand même un peu marre à la fin !
Rien de tel alors, les jours suivants, que d’aller se baigner dans une source chaude naturelle, à 1 km de l’auberge de jeunesse, et d’aller admirer les Huka Falls. Une eau violente et furieuse, d’un bleu profond translucide, qui se précipite à toute vitesse sous vos pieds.
La suite de mes aventures m’a conduite à Rotorua. Je ne m’y suis pas ennuyée, entre les couleurs dingues de Wai O Tapu et la visite d’un Vrai village maori, qui a retourné le tourisme à son avantage, c’est peut-être même ce que j’ai préféré, au cours de mon circuit.
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Belles photos, un beau voyage!
Oui, j’ai particulièrement aimé Tongariro 😻